Concrètement, pour obtenir « l’agrément ESUS » et marquer ainsi pleinement leur engagement, les entreprises d’insertion doivent inscrire dans leurs statuts juridiques leur mission d’entreprise solidaire et sociale et remplir un certain nombre de conditions : utilité sociale, gouvernance démocratique, mise en réserve des bénéfices.
L’intérêt de cet agrément pour les entreprises d’insertion est qu’il donne l’accès aux dispositifs locaux d’accompagnement et qu’il la crédibilise auprès de leurs partenaires et clients publics et privés.
Pour le directeur de La Table de Cana Gennevilliers, Jean-Marie Clément, « Avoir cet agrément permet de distinguer La Table de Cana de ses concurrents de plus en plus nombreux, de motiver ses salariés permanents en donnant du sens à leur engagement, de mieux contrôler la transmission de l’entreprise ».
« En bref », rajoute-t-il, « il valide un modèle économique où l’enjeu financier est maîtrisé dans le long terme et permet de multiplier les contributions à la société via l’emploi et l’accompagnement social, mais aussi à l’environnement, au goût et à la propre santé de ses clients. »
Pour le bénévole de l’Association Nationale, Dominique Tesnière, qui a lancé en 2018 * cette initiative au sein du réseau et la coordonne, « c’est un pas de plus vers la cohérence du Socle commun qui unit l’ensemble des entreprises de notre réseau dans sa volonté d’être exemplaire dans son engagement en faveur de l’insertion dans les métiers de bouche. »
*avec l’aide de Bruno Ducasse (bénévole de Passerelles et Compétences) qui a mené une mission d’analyse de la situation des neuf entreprises du réseau pour évaluer les écarts, et donc les progrès à accomplir pour obtenir cet agrément auprès des DIRRECTE et du Greffe du Tribunal du commerce.
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